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Intervention de Bushra Gohar

Réunion du 9 décembre 2009 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Bushra Gohar, députée :

Bonjour à tous. Je voudrais remercier la France pour son soutien indéfectible au processus démocratique. Nous aimerions que d'autres pays occidentaux suivent la même voie et retirent leur soutien aux forces non démocratiques. Nous sommes passés de la dictature à une démocratie qui est encore dans la phase de transition. Sur le sujet de la « profondeur stratégique » comme sur le Cachemire, les forces démocratiques veulent prendre une nouvelle orientation ; mais pour cela, nous avons besoin de soutiens. Je représente la population pachtoune du Pakistan, qui a été prise en otage par les forces terroristes ; les Pachtounes ne sont pas des terroristes, en dépit de ce que l'on entend à travers le monde : nous sommes les otages du terrorisme et des politiques erronées qui ont été menées par le passé et qu'il faut changer. Des luttes de pouvoir ont toujours lieu actuellement au Pakistan, et nous essayons de faire en sorte que le Parlement joue tout son rôle. Nous allons tenter d'amender notre Constitution pour établir une division très claire des pouvoirs pour donner plus d'autonomie à nos régions. Dans la mienne, des parlementaires régionaux ont perdu la vie dans cette lutte contre le terrorisme.

La question du Cachemire doit être résolue de façon pacifique. Elle est très souvent utilisée comme prétexte par les groupes terroristes pour obtenir le soutien des populations.

Notre pays doit passer de la dictature à un État-providence assurant la paix et la sécurité de ses ressortissants. Mon parti est le seul aujourd'hui à parler de laïcité, que nous voulons construire sur le modèle français. Nous prônons la liberté religieuse et la séparation entre l'État et la religion.

Comme vous le voyez, la situation est difficile, les défis sont nombreux et notre démocratie naissante a besoin de tout votre soutien. Les élections générales que nous avions réussi à organiser le 18 février 2008 s'étaient relativement bien passées ; les choses avancent donc, y compris sur les droits des femmes, mais le chemin est semé d'embûches. Il est nécessaire de revoir notre Constitution et de nous débarrasser de l'héritage des dictatures passées. Encore une fois, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale, qui doit se détourner des forces dictatoriales.

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