La France a, à juste titre, salué le discours du Président Obama et la nouvelle stratégie américaine privilégiant l'approche globale - que nous avons toujours promue - et l'élargissement de l'intervention à d'autres opérations que celles strictement militaires. La Conférence de Londres sera déterminante. Elle suppose des engagements clairs du président Karzaï, qu'il s'agisse de la gouvernance, de la réconciliation nationale, de la lutte contre la corruption ou du statut des femmes. Quelles doivent être les priorités, et quelles seront les exigences de la France à Londres ? Selon vous, l'échéance de juillet 2 011 fixée par le Président Obama pour le début du retrait des troupes américaines d'Afghanistan – un pari ambitieux - peut-elle être tenue et si oui, à quel prix ?
Il faut, dans tous les cas, éviter que l'offensive nouvelle ne soit purement américaine ; ce qui se passe en Afghanistan ne doit pas être considéré comme une guerre américaine alors que toute la communauté internationale est concernée. Enfin, dans l'Union européenne de l'après-Lisbonne, « l'offre européenne » devrait prendre tout son sens. Nous devons donc être particulièrement attentifs à ce que sera le service extérieur de l'Union européenne. Le multipartenariat défendu par Mme Clinton et par Mme Albright impose que l'Europe - puissance prenne toute sa place dans le monde contemporain.