La conférence de Londres doit être un moment de discussion et de concertation avec le gouvernement Karzaï, un moment où la communauté internationale fixe des priorités et, surtout, définit un nouveau contrat avec ce gouvernement. Il s'agit de fixer en commun des objectifs plus ambitieux dans la lutte contre la corruption, contre la drogue, puis de déterminer les paliers de la reconstitution de la police et de l'armée.
C'est seulement à l'issue de cet examen que la France et l'Allemagne décideront de leur participation à un renforcement de leur présence par des moyens et des voies qu'elles détermineront ensemble. Cette participation peut prendre plusieurs formes. Il peut s'agir d'accroître notre aide au développement. Axel Poniatowski et Philippe Folliot ont plaidé pour une aide à la formation de la police – nous accusons un grand retard en la matière – ainsi que de l'armée : l'armée afghane doit reprendre la main comme elle commence de le faire à Kaboul. Enfin, cette participation peut consister en l'envoi de moyens militaires supplémentaires. Nous nous déciderons en fonction des conclusions de la conférence de Londres.
J'ajoute, pour les Européens que vous êtes, comme moi, qu'il eût été plus satisfaisant que l'ensemble des pays européens se déterminent dans un même mouvement (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur de nombreux bancs du groupe UMP) alors que, semaine après semaine, les capitales européennes indiquent, chacune de son côté, les modalités de leur participation au renforcement. Une position européenne commune nous aurait permis de peser davantage dans la discussion face aux États-Unis et même face à l'ensemble du reste de la communauté internationale.