Bernard Kouchner a également rappelé que de 70 à 80 % des Afghans ont aujourd'hui accès aux soins minimaux, contre 15 à 20 % avant 2001.
Laissez-moi vous rappeler que si les talibans sont à l'origine de la destruction de près de 200 écoles en deux ans, c'est que le gouvernement afghan et la communauté internationale ont refusé de répondre à leur injonction d'en finir avec la scolarisation des jeunes filles.
Les progrès réalisés doivent prendre un nouvel essor, il faut que nos efforts s'appuient sur une nouvelle gouvernance. Je m'accorde avec les parlementaires qui considèrent qu'on ne peut pas construire l'Afghanistan avec une vision européenne. L'ethnocentrisme n'a pas de sens : comment penser un seul instant que dans un système tribal, ethnique, nous allons instaurer des institutions démocratiques telles qu'elles existent dans un État-nation comme le nôtre ? Henri Plagnol l'a bien souligné.