C'est cette vision que nous devons avoir de notre présence militaire. Nous ne sommes pas dans un conflit militaire classique où nous reprendrions des vallées, où nous tenterions, comme ce pourrait être le cas dans les plaines d'Europe centrale, de passer un fleuve ou une montagne pour rétablir progressivement la sécurité dans le pays. Non : notre présence militaire doit seulement être le moyen d'assurer progressivement le développement et la reconstruction de l'Afghanistan.
Bernard Kouchner l'a souligné dans son propos liminaire : de considérables progrès ont été réalisés. Pas une jeune Afghane n'était scolarisée alors que 6 millions d'enfants le sont aujourd'hui. De plus, une quinzaine d'universités sont en activité.
On a par ailleurs construit 13 000 kilomètres de routes – instrument majeur de pacification –, qui permettent le désenclavement des vallées en favorisant les échanges commerciaux, créant ainsi les conditions du développement économique.