…pas même le groupe communiste puisqu'il appelait plutôt à la transformation des forces qu'il souhaitait voir placées sous le commandement des Nations unies.
Il ressort globalement de vos interventions un sentiment d'inquiétude, la volonté de changer un certain nombre d'éléments stratégiques de notre position en Afghanistan, mais l'ensemble des groupes de cette assemblée semblent favorables au maintien des forces en Afghanistan pour assurer la sécurité et la stabilité de cette partie du monde.
Par ailleurs, nous devons absolument faire preuve de patience. Je sais que nos sociétés occidentales ne sont pas construites sur ce modèle, mais nous ne pouvons pas évoquer la situation et la reconstruction de l'Afghanistan sans y intégrer la notion de temps. Karzaï a une formule qui résume bien la situation : « Les Européens ont l'heure, les Afghans ont le temps. » Nous devons en permanence rappeler à nos compatriotes qu'il n'est pas imaginable de reconstruire en huit ans, de A à Z, un pays aussi complexe que l'Afghanistan, fait d'une quarantaine de tribus, d'ethnies, de clans, de familles, et de surcroît dévasté par quarante ans de guerre.
Faut-il, comme le propose Jean Glavany, fixer un terme à notre mission ? Je ne le crois pas.