Le président Karzaï doit répondre à ces critiques. Il y va de sa crédibilité, mais aussi de la pérennité de notre soutien à son pays. Son discours d'investiture contient en revanche plusieurs promesses intéressantes, dans les domaines de la lutte contre la corruption, de l'équilibre entre les pouvoirs, de la formation de la police, de la création d'un appareil judiciaire fonctionnant convenablement. Si ces réformes ne sont pas mises en oeuvre, notre aide n'aura pas les résultats escomptés. Trop souvent, les sommes versées par les donateurs ne bénéficient pas au peuple. L'État afghan doit devenir un État fiable et efficace pour assumer son propre développement.
Les actions civiles que nous menons en Afghanistan sont au moins aussi importantes que notre engagement militaire, parce qu'elles agissent sur les conditions de vie de la population.