Notre approche intégrée du conflit afghan, qui vise à associer action civile et militaire, fait désormais l'unanimité. À l'heure actuelle, les systèmes politique et judiciaire ne fonctionnent pas correctement et la gouvernance est encore trop souvent un slogan. Or, tant que les réformes institutionnelles ne seront pas davantage mises en oeuvre, les besoins en termes de santé, d'éducation et de développement économique ne pourront être que partiellement remplis.
À cet égard, le déroulement de la dernière élection présidentielle aura singulièrement déçu. L'ampleur des fraudes, dénoncée par l'ONU, le très faible niveau de participation – 35 % –, notamment dans les zones pachtounes, la dénonciation récurrente de la corruption du régime à tous les niveaux, toutes ces raisons ont réduit la légitimité, déjà incertaine, du régime actuel.