Avec moins de 80 000 soldats opérationnels et à peine 68 000 policiers, l'Afghanistan ne peut faire face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité. Nous devons donc aider à la montée en puissance des forces de sécurité afghanes, avec un objectif, à terme, d'environ 200 000 à 250 000 personnels, police et armée confondues.
Enfin, nos efforts militaires doivent s'accompagner d'un sursaut majeur en faveur du développement. Dominée par le trafic du pavot et de l'opium qui en est tiré, l'économie afghane n'offre aucune perspective d'avenir à sa jeunesse, qui se trouve d'autant plus réceptive aux discours des talibans qu'ils offrent des salaires bien supérieurs à ceux proposés pour les activités légales.
Une fois posés les trois grands principes de notre action, les solutions concrètes s'imposent d'elles-mêmes. La France ne recherche pas une issue exclusivement militaire à ce conflit. Je considère qu'il n'est pas souhaitable d'augmenter aujourd'hui notre dispositif militaire combattant en Afghanistan. En revanche, nous pouvons être amenés à envoyer de nouveaux instructeurs militaires pour accélérer le passage de flambeau de la coalition internationale aux forces de sécurité afghanes.