Une deuxième option verrait la coalition engager dès maintenant des négociations avec les insurgés, afin de définir les conditions d'un cessez-le-feu. Séduisante, cette idée n'est malheureusement pas plus réaliste.
Avec qui négocier ? L'insurrection est composée de groupes très disparates, associant de simples renforts occasionnels, recrutés parmi une population miséreuse et désespérée, à des fanatiques qui ne renonceront jamais au combat qu'ils mènent pour imposer leur vision rétrograde de la société.
Et même si nous pouvions identifier des responsables talibans susceptibles de négocier, pourrions-nous nous fier à la parole de chefs de guerre qui, comme Hekmatyar, ont changé d'allégeance à chaque nouveau conflit ?
La troisième possibilité, c'est l'éradication de l'insurrection par l'envoi massif de troupes occidentales. Mais, en Afghanistan comme ailleurs, le tout militaire ne vaut pas mieux que le pacifisme naïf. L'insurrection afghane ne peut être vaincue par le seul usage de la force. Les racines de l'insurrection contraignent si profondément la population qu'une guerre totale contre les insurgés reviendrait à prendre en otage tout le peuple afghan.
La quatrième option, que défend la France, vise à mener une approche simultanée sur trois fronts.