Sur le fond, nous adhérons à la position adoptée par le Gouvernement, consistant à ne pas envoyer dans l'immédiat de nouveaux renforts sur le théâtre afghan. Notre dispositif, récemment renforcé et largement réorganisé en novembre dernier, semble en effet suffisant en l'état pour remplir les missions confiées à nos troupes par le commandement de la FIAS. Pour m'être rendu sur place, je tiens à souligner la nécessité d'assurer une certaine continuité dans la nationalité des troupes prenant en charge chacune des zones en Afghanistan. Ainsi, les succès dans la Kapisa et la Surobi seront les nôtres, les éventuels revers aussi.
Pour des raisons tenant tant à la problématique des caveats qu'à la connaissance du terrain, il me semble utile que ce soient des soldats d'une même armée qui se succèdent sur une même zone lors des rotations d'effectifs.
Notre armée a démontré à maintes reprises lors d'opérations extérieures son savoir-faire fondé sur une approche du terrain conciliant les exigences de sécurité et la volonté de respecter les populations civiles locales. Il importe donc, mes chers collègues, de valoriser ces spécificités dans les modalités de notre déploiement.
À tout le moins, s'il devait être décidé, à l'issue de la conférence devant se tenir à Londres en janvier prochain, de dépêcher sur place de nouveaux renforts français, notre priorité devrait aller au renforcement des capacités de l'armée comme de la police afghane par l'envoi de nouveaux formateurs de l'armée de terre et de la gendarmerie. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)