Depuis l'origine, nous sommes présents en Afghanistan sur la base d'un mandat des Nations unies pour empêcher le retour au pouvoir du régime barbare des talibans, pour prévenir la reconstitution d'un sanctuaire du terrorisme international, pour éviter la déstabilisation du Pakistan voisin figurant au rang des puissances nucléaires, enfin pour y faire reconnaître les droits de l'homme en général et ceux de la femme en particulier.
En dépit de la faillite morale du discours de la guerre contre la terreur tel que l'a formalisé le Président Bush, et malgré la rupture, dans un grand nombre de démocraties, du consensus initial, c'est bien notre sécurité qui reste aujourd'hui engagée en Afghanistan, et cela justifie le maintien sur place de nos troupes.
Il reste que nous avons vu au fil des années grandir dans l'opinion, française comme internationale, le spectre d'un enlisement empêchant toute perspective de retrait de nos forces armées dans de bonnes conditions.
À ce titre, les élections présidentielles de cet été ont été successivement source de déception et d'espoir : déception car les fraudes massives observées lors du scrutin privent le gouvernement afghan d'une grande partie de la légitimité qui lui aurait été nécessaire ;…