Ce mandat repose d'abord sur la volonté d'éteindre des foyers majeurs du terrorisme international qui menacent aussi l'Europe et la France. Mais il résulte également – vous l'avez dit avec force, monsieur le ministre des affaires étrangères – de la volonté de lutter contre le fanatisme, l'intolérance et la barbarie. Enfin, il vise à offrir aux Afghans, au terme de quarante années de guerre, une chance de prendre leur destin en main.
Voilà pourquoi je n'hésite pas à dire à cette tribune qu'il s'agit d'une guerre juste, au sens que le président Obama a donné – non sans courage – à ce terme lorsqu'il a reçu le prix Nobel de la paix à Oslo. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Est-ce à dire que nous, parlementaires, ne devrions pas nous interroger sur les sacrifices et les coûts humains et budgétaires en jeu ? Est-ce à dire que nous aurions vocation à rester éternellement en Afghanistan ? Évidemment non. Il est nécessaire et légitime que nous en débattions devant la représentation nationale. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) En le faisant, nous montrons que nous sommes une nation lucide et capable d'affronter des débats difficiles. Saluons donc le Gouvernement, qui a voulu que ce débat ait lieu. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)