À partir de là, qui définit les missions de nos troupes ? J'affirme clairement que les décisions, à notre sens, se prennent un peu trop outre-Atlantique. Je ferai trois observations.
D'abord, il y a eu beaucoup de déclarations plutôt hasardeuses de notre président, qui disait un jour – pendant la campagne des présidentielles, il n'était pas encore Président de la République – : « Nos troupes n'ont pas vocation à rester », mais elles y restent. Ou qui disait, il y a six mois : « Nous n'enverrons pas un soldat de plus en Afghanistan ! » On verra !
Je voudrais surtout parler d'un camouflet, car la révision stratégique à laquelle nous venons d'assister, décidée unilatéralement par le président Obama, a-t-elle associé les responsables politiques et militaires français ? Vous le savez tous : non ! Alors que nous sommes rentrés, dans le commandement intégré de l'OTAN, il y a quelques mois, en disant : « Maintenant, nous aurons des garanties, nous serons associés aux révisions stratégiques. »