Je remercie Daniel Paul d'avoir évoqué, dans son intervention très argumentée, un certain nombre de sujets, sur lesquels nous aurons l'occasion de revenir.
Il a rappelé que, si l'Union européenne demandait bien l'ouverture à la concurrence, elle n'avait jamais demandé le changement de statut de l'entreprise.
Il a parlé des obligations de service public. Or nous savons que dès qu'une entreprise entre dans le secteur concurrentiel, dès qu'elle est partiellement privatisée et dès que lui sont imposés des objectifs de gestion relevant des entreprises privées, elle a tendance à chercher à faire des économies. En matière de courrier et de distribution, il y a alors beaucoup à craindre pour le maintien de la qualité du service rendu à nos concitoyens.
Daniel Paul a excellemment décrit La Banque postale comme la banque des petits. Cela a toujours été vrai, en particulier parce que la poste, c'est la proximité. Il a parlé de la collecte, attaquée avec la banalisation de la délivrance du livret de caisse d'épargne.
En matière de distribution de crédits, monsieur le ministre, vous venez d'évoquer la possibilité d'un statut particulier de La Poste, mais je ne vois pas du tout comment cela pourrait se faire. Vous évoquez l'encadrement prévu dans le projet de loi que nous pourrions examiner au mois de janvier si d'autres textes ne prennent pas cette place : vous savez très bien qu'il ne sera pas de nature à changer quoi que ce soit aux objectifs assignés aux agents de La Banque postale pour satisfaire les demandes de la direction.
Nous serions archaïques et vous seriez modernes ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)