Une fois toutes ces garanties accordées, qu'est-ce que le législateur est en droit d'attendre de La Poste en contrepartie des 2,7 milliards d'euros de capitaux publics qui lui seront apportés ? Ne l'oublions pas : la réforme de La Poste s'adresse d'abord aux Français. Des engagements clairs et précis sont donc nécessaires. Je l'ai dit aux cadres de La Poste, que j'ai reçus à mon ministère début octobre : ces 2,7 milliards ne sont pas un chèque en blanc ; il faudra améliorer la qualité du service rendu.
Un seul exemple : les horaires d'ouverture des bureaux de poste. Ils préoccupent bien des Français, en milieu rural – où ils n'ouvrent parfois qu'à temps partiel, voire deux demi-journées par semaine – comme en ville, où ils ne sont pas toujours ouverts au moment où les Français peuvent s'y rendre, notamment le soir. À ces problèmes, il existe des solutions : je songe à l'amendement du président de la commission des affaires économiques, qui propose, à titre expérimental, d'ouvrir au moins une fois par semaine un bureau de poste jusqu'à vingt et une heures dans les grandes villes. C'est ce type d'initiative que les Français attendent : ils souhaitent des propositions pratiques et pragmatiques, permettant d'améliorer chaque jour le service rendu.
Mesdames et messieurs les députés, c'est dans cet esprit que j'aborde ce débat sous les yeux de nos concitoyens. Je compte sur vous…