Madame la députée, la France s'est complètement engagée dans la lutte contre le changement climatique, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, comme vous le savez, et plus encore lorsque, sous présidence française, l'Union européenne – cette vieille Europe – a pris la décision historique qu'aucun autre bloc, région ou pays n'a prise jusqu'à présent dans le monde : la réduction volontaire des émissions de gaz à effet de serre.
S'il est un domaine dans lequel l'Europe apparaît exemplaire aux yeux du monde, c'est bien celui de la lutte contre le changement climatique. L'enjeu est clair : il s'agit de faire en sorte que les autres pays industrialisés, qui doivent baisser de 25 à 40 % leurs émissions – je pense aux États-Unis d'Amérique, au Canada, à l'Australie, à un certain nombre de pays d'Amérique latine –, parviennent à un accord avant Copenhague ?
Mais la température, même s'il y a un accord à Copenhague, augmentera de deux degrés, vous le savez, dans les années qui viennent. Il faut tout faire pour ne pas aller au-delà, pour éviter l'irréversible. Lundi, les dix-huit principaux pays émetteurs seront réunis à Paris. La France et l'Europe continueront à mener ce combat essentiel avant la conférence de Copenhague. Nous assurons le leadership de ce combat en Europe, et l'Europe en assure le leadership dans le monde. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC.)