Madame la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, depuis près de quatre mois nos universités sont paralysées. Au fil des semaines, nous avons assisté à une vraie prise d'otages politique, les étudiants souhaitant, dans leur très grande majorité, reprendre les cours et passer leurs examens afin que leur année ne soit pas perdue.
Face à eux une minorité agissante bloque l'entrée des universités. Même si un grand nombre d'entre elles ont rouvert leurs portes aujourd'hui, certaines demeurent fermées aux étudiants, dont celle de Caen, ce qui empêche les étudiants de travailler.
Je suis ici le porte-parole des victimes, le porte-parole des otages, qui ne supportent plus, ainsi que leurs parents, cette situation. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Nous ne pouvons pas nous résigner à voir l'université française affaiblie, voire humiliée. Je le dis ici avec force, sachant que les étudiants que j'ai rencontrés et leurs parents nous regardent : nous en avons ras-le-bol ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Madame la ministre, vous en qui notre confiance est totale, je vous demande de nous indiquer les dispositions que vous comptez prendre afin de permettre à l'université de reprendre le chemin de la démocratie, aux étudiants de travailler et de passer leurs examens dans des conditions normales et à ceux d'entre eux qui sont démunis ou défavorisés de ne pas être, une fois de plus, les victimes d'une année universitaire qui aura duré trop longtemps. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)