Nous avons donc fait des efforts incontestables. Nous avons consacré deux conseils européens à la relance européenne. J'ai le souvenir très précis de celui de novembre dont le Président de la République, alors président de l'Union européenne, est sorti en déclarant qu'il regrettait de n'avoir pu mettre en place une relance collective européenne. Il a fallu un conseil européen de plus pour qu'un plan de relance soit concerté de manière collective, pour que la Commission européenne fasse des recommandations sur les critères et pour que nous établissions une doctrine de relance européenne. Chacun a alors avancé à son rythme : les Anglais ont tiré les premiers, puis les Allemands ont suivi, mais nous étions tous ensemble sur la même ligne. Votre reproche sur le manque d'esprit européen et sur le manque d'énergie européenne n'est donc pas justifié.
Vous avez par ailleurs comparé les plans de relance européens et le plan de relance américain. Pour la France, si vous ajoutez les mesures actives de relance, le Fonds stratégique d'investissement, deux ou trois autres mesures – notamment le RSA et le supplément que nous avons apporté –…