Je ne comptais pas intervenir sur cet article, mais les propos du président Copé et le débat engagé entre le groupe UMP et le groupe SRC me conduisent à le faire. Je tiens d'ailleurs à préciser que je ne m'exprime pas au nom de mon groupe, mais en mon nom propre, en tant que député libre et soucieux de préserver la démocratie parlementaire dans cet hémicycle.
Je viens de participer à l'émission « La Séance continue » avec Maurice Leroy, Laurent Hénart et Christophe Caresche ; nous étions tous d'accord pour dire que le Parlement légiférait trop souvent dans l'urgence, et souvent pour répondre à des faits-divers. Or j'ai le sentiment que la réforme proposée réagit elle aussi à des sortes de faits-divers, de surcroît mineurs. Jean-François Copé le sait : je n'apprécie guère la façon dont certains ont pu – mais très rarement sur les bancs de l'opposition à laquelle j'appartiens, prenez-en acte – déposer d'innombrables amendements identiques.