À l'issue de la discussion générale, Christine Lagarde et moi aimerions faire quelques commentaires.
Je remercie Gilles Carrez pour son intervention vigoureuse et, comme d'habitude, très claire. Il a noté la cohérence des différents collectifs ; il est vrai qu'il y en a eu plusieurs, ce dont on a pu s'offusquer, parfois en ironisant un peu, ou se féliciter, comme M. Vigier. Le fait est que nous nous adaptons à une situation en constante évolution, et ce en toute transparence : dès le mois d'octobre dernier, nous avions ainsi indiqué cette manière de faire.
Gilles Carrez a aussi noté que nous gardions la maîtrise de la dépense courante ; nous devons en effet y être très vigilants. Dans cette optique, la distinction entre déficit de crise et déficit courant ne relève pas de l'artifice ; elle vise au contraire à clarifier les choses. Nous voulons en effet donner les chiffres les plus justes possibles, lesquels n'ont pas été improvisés sur un coin de table pour faire joli : ils fournissent une bonne description de la situation. Les deux déficits ne sont pas les mêmes ; il faut donc les combattre avec des outils différents. Par ailleurs, il convient en effet de réfléchir à la manière de compenser, pour les finances publiques, les dispositions relatives à la baisse de la TVA dans la restauration et à l'exonération de taxe professionnelle.
Il faut tout votre talent, monsieur Migaud, pour transformer le débat sur un texte à connotation sociale…