J'en reviens ensuite à la crise des subprimes ; car, s'il y a eu cette crise-là, il y a eu ensuite une autre crise, qui nous touche plus directement et qui touche tout spécialement le tissu industriel français, les PME et les artisans : c'est la crise du risque.
Que s'est-il produit après la crise des subprimes ? Les emprunts, qui sont des contrats, ont été respectés. Mais les encours, c'est-à-dire les découverts, qui ne font l'objet d'aucun contrat, ont été revisités à la lumière des risques nouveaux : dès lors que le risque apparaissait supérieur, ils ont tous été minorés. Voilà comment, d'un seul coup, s'est produite une congestion de l'économie française qui touche directement la société réelle – les commerçants, les artisans, les PME. C'est une seconde crise du risque.
Je souhaite, pour ma part, que les banquiers fassent leur métier – et leur métier, c'est de prendre des risques.