Rien ne justifiait que le texte que nous examinons s'inscrive dans la longue litanie des projets qui nous ont été ainsi soumis, qu'il s'agisse du rachat des jours de RTT, de la mobilisation de l'épargne salariale ou, récemment, de la loi hospitalière, dite loi Bachelot. De fait, dans ces conditions, on dépossède la représentation nationale de son rôle essentiel que lui confère pourtant le suffrage universel direct, pour le confier à nos collègues, qui sont naturellement respectables et légitimes mais qui n'en sont pas moins élus au suffrage universel indirect. Ce sont eux qui, en définitive, font la loi. Je ne crois que cette méthode soit la bonne.
Si je peux comprendre, madame la ministre, que vous ne perceviez pas la gravité de tels choix ni la dégradation du travail dans cette assemblée puisque vous n'y avez jamais siégé, le Président de la République, qui cautionne cette méthode, sait en revanche, lui, de quoi il retourne.