Il faut, naturellement, demeurer très vigilant : c'est une sorte de miracle, un peu fragile, mais c'est une réalité, alors que nous voyons tous que l'individualisme, l'égoïsme, l'égocentrisme font que les causes collectives sont aujourd'hui moins mobilisatrices.
Pourtant, 30 000 cadets intègrent les associations de jeunes sapeurs-pompiers : c'est le signal d'une relève tonique.
Nous sommes partisans, je l'ai dit tout à l'heure, de faire du volontariat la grande cause de la sécurité civile. Il ne faut naturellement pas opposer volontaires et professionnels – d'autant que la moitié des professionnels sont aussi des volontaires. Comme vous le savez, 80 % des effectifs des SDIS sont des volontaires : c'est une réalité durable de notre système de sécurité civile. La commission « Ambition volontariat » a proposé deux axes d'action : souplesse et reconnaissance. Ce sont ces orientations, mises en avant par le rapport Ferry, que le Gouvernement entend retenir pour 2010.
S'agissant du pilotage des SDIS, j'ai rappelé tout à l'heure que le principe de subsidiarité instauré entre les collectivités locales et l'État devait rester notre référence commune. Ne cédons pas au manichéisme ; ce serait trop facile en ce domaine. Vous évoquez les schémas départementaux d'analyse et de couverture du risque : je crois utile et important de répéter qu'ils ne sont arrêtés par les préfets qu'après un vote conforme du conseil d'administration du SDIS. Les élus disposent donc, dans le cadre juridique actuel, des moyens de construire les politiques de proximité qu'ils entendent mettre en oeuvre au service de la population.
Pour autant, les outils de planification doivent évidemment être modernisés. Plusieurs chantiers ont commencé : classement des SDIS ; cadre réglementaire fixant le classement et la conformation opérationnelle des centres d'incendie et de secours ; indicateurs nationaux, zonaux et régionaux d'efficacité, qui permettent une autoévaluation des politiques départementales.
Ces orientations, dont certaines ont été fortement préconisées par la mission d'évaluation et de contrôle, ont donc été pleinement entendues par le Gouvernement.