Les SDIS font l'objet de toutes les critiques, l'évolution de leur budget de fonctionnement étant systématiquement désignée comme la source de toutes les dérives budgétaires.
Mais peuvent-ils faire autrement, depuis la loi de 1996 sur la départementalisation des services d'incendie et de secours, depuis la loi du 13 août 2004 modernisant la sécurité civile, et sous l'effet de l'augmentation continue du nombre d'interventions ?
Les statistiques visibles sur le site du ministère de l'intérieur indiquent une hausse de 2 % des interventions pour l'année 2008 par rapport à l'année précédente. En tout état de cause, le nombre des interventions ne cesse d'augmenter depuis 2004.
La participation de l'État au financement de la sécurité civile, en revanche, décroît : d'après ces mêmes statistiques, elle est passée, de 131 millions d'euros en 2006 à 85 millions en 2008.
Moins de budget, moins d'effectifs, plus d'interventions : le désengagement de l'État risque de se traduire par une réduction de la capacité d'intervention des services de sécurité.
Sachant que le nombre de volontaires baisse lentement mais sûrement depuis 2004, ma question est simple : quelle sera la capacité de réaction de la sécurité civile si le volontariat ne pallie pas la baisse des effectifs ?