… il serait encore plus incompréhensible de pénaliser l'emploi dans les quartiers défavorisés, en appliquant de telles dispositions.
Connaissant ces éléments, certaines entreprises pourraient renoncer à s'installer en zone franche urbaine, tandis que celles qui y sont implantées pourraient être tentées d'en partir. Il est donc urgent de pérenniser les dispositifs ZFU initiaux, dans l'esprit du nouveau plan de relance. Les sénateurs l'avaient compris et cet article avait été réintroduit par la commission mixte paritaire.
En la matière, je me fais la porte-parole de nombre de mes collègues parlementaires, mais aussi de nombreux maires et élus locaux qui, à l'heure actuelle, oscillent entre incompréhension, réprobation et mécontentement. Vous me permettrez d'évoquer plus spécifiquement la zone franche de Mulhouse, qui compte plus de 300 entreprises employant près de 3 000 salariés. De nombreuses pétitions m'ont été remises, afin que je puisse vous faire part directement des inquiétudes légitimes soulevées. Il va sans dire qu'en additionnant l'ensemble des zones franches, le nombre en serait bien plus considérable.
Aussi, madame la ministre, s'il est nécessaire de respecter l'orthodoxie budgétaire, surtout en période de crise, il me semble qu'il faut prendre garde aux mesures qui, à terme, auraient des effets négatifs et coûteraient beaucoup plus cher que l'économie initialement escomptée. J'appelle à faire preuve de cohérence, afin de rétablir pleinement la confiance dont nous avons tellement besoin. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)