On ne trouve pas dans ce collectif les réponses aux questions qui se posent.
Vous, de même que nous parfois, ne mesurez pas pleinement l'ampleur de la crise. Nous sommes toujours dans les recettes classiques. Mme Lagarde a dit tout à l'heure que le chômage technique serait indemnisé à 90 %. Cela va dans la bonne direction ; ce sera un moyen de régler les situations d'urgence, même si ce n'est pas le meilleur et si l'on pouvait attendre autre chose. Mais il faudrait peut-être un petit pas supplémentaire, un gel temporaire des situations, pour rassurer les salariés et les chefs d'entreprise. C'est un saut de 10 % qui nous manque. Les situations seront de toute façon réglées à l'arrivée par les Assedic, le budget de l'État et les entreprises qui le peuvent. Si nous voulons être à la hauteur de la situation et répondre aux craintes de nos concitoyens, il va falloir changer de braquet.
J'en viens à la tempête qui s'est abattue sur notre région. Personne ne l'a souhaitée, pas plus que la crise. Vous n'êtes pas responsable de la crise, monsieur Woerth, mais votre responsabilité, à présent, c'est de comprendre que, dans une crise, il faut peut-être changer de braquet et de direction. Et si vous n'êtes pas responsable, encore faut-il se rappeler que, depuis plusieurs années, certains prévenaient que la situation ne pourrait pas durer longtemps. Cela a été dit et écrit, et je le tiens à votre disposition au cas où cela vous aurait échappé.