Monsieur le député, vous avez appelé l'attention de Mme Roselyne Bachelot sur la situation du territoire de santé de Tarn-Sud. Nous ne pouvons que nous féliciter de constater une évolution positive et structurante de ce territoire depuis la fin de l'année 2007.
Tout d'abord, le projet de coopération entre le centre hospitalier universitaire de Toulouse et l'hôpital de Lavaur est un exemple de complémentarité hospitalière. Cette convention a été signée en présence de Mme la ministre de la santé le 24 avril dernier. Le centre hospitalier de Lavaur, qui connaît une situation budgétaire et financière fragile, voit, grâce à cette coopération, son offre de soins renforcée.
Dans le cadre de cette coopération, le centre hospitalier a présenté un projet d'extension de ses services d'obstétrique, de gynécologie, de maternité, ainsi que de ses services de soins de suite et de réadaptation. Le service de médecine d'urgence joue également pleinement son rôle en lien avec le centre hospitalier universitaire de Toulouse. C'est donc un projet d'investissement d'ampleur. Il a été préparé et conforté par des soutiens financiers de la part de l'Agence régionale de l'hospitalisation de Midi-Pyrénées de 2008 à 2009. Il fait encore actuellement l'objet d'une instruction, afin de pouvoir bénéficier d'un accompagnement financier dans le cadre du plan régional d'investissement.
De façon plus générale, il faut souligner combien le territoire de santé du Tarn-Sud se distingue par son dynamisme. Les élus et les professionnels de santé ont soutenu avec succès la construction d'un hôpital neuf intercommunal, le CHIC de Castres-Mazamet, qui assure environ 36 % des séjours médecine-chirurgie-obstétrique de la population sur ce territoire.
Il est heureux que ce projet aboutisse et conduise ainsi à l'ouverture de cet hôpital au second semestre de l'année 2010. La création d'un groupement de coopération sanitaire avec des médecins libéraux en gastro-entérologie et la redéfinition d'un nouveau projet d'établissement en sont des éléments structurants et renforceront l'attractivité de l'établissement pour le bienfait de la population.
Ces évolutions de l'offre hospitalière et libérale ont été déterminantes dans le choix de l'agglomération de Castres-Mazamet pour participer à la démarche « Villes moyennes et santé ».
Enfin, l'engagement fort du territoire de santé de Tarn-Sud s'illustre de façon marquante dans un projet médical de territoire depuis novembre 2008. Ce projet a permis, dès le 30 juin dernier, de définir des priorités et de conduire des efforts vers différents secteurs bien ciblés de l'offre de soins tels que la permanence des soins et l'urgence, les services de soins de suite et la prise en charge de la psychiatrie adulte et infanto-juvénile.
Pour conclure, il faut préciser que le territoire de santé de Castres-Mazamet a été retenu dans le cadre des opérations nationales de préfiguration des agences régionales de santé pour la conduite d'une action pilote sur le thème ARS et territoires de santé. Développer dans le cadre des ARS une offre coordonnée des services de santé est le meilleur moyen de renforcer les coopérations sanitaires et médico-sociales.