Monsieur le député, vous appelez mon attention sur la mise en oeuvre du plan Alzheimer en Isère, et plus particulièrement sur deux axes forts de ce plan que sont les maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer, les MAIA, ainsi que les gestionnaires de cas.
Je rappelle que les dix-sept expérimentations relatives aux MAIA sur le territoire national visent à articuler les structures de soins, d'information et d'accompagnement afin de favoriser un parcours personnalisé pour chaque personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, ce qui illustre précisément cette coopération sanitaire et médico-sociale.
En Isère, comme dans la quasi-totalité des expérimentations, il est prévu de financer des coordonnateurs de cas chargés de prendre en charge les cas complexes pour des soins adaptés et efficaces, car on ne peut pas se résoudre à ce que les familles soient les deuxièmes victimes de la maladie d'Alzheimer.
L'Isère avait été retenue pour un projet dont le cahier des charges initial intégrait les professionnels libéraux, et je ne doute pas qu'au cours de l'expérimentation tout sera fait pour intégrer ces professionnels, afin d'en tirer les enseignements utiles.
Vous m'interrogez sur le financement précis de ces dépenses en Isère. La convention MAIA a été signée pour un montant de près de 200 000 euros. Les postes des gestionnaires de cas, qui sont au nombre de sept, seront financés à hauteur de 455 000 euros. Par ailleurs, une subvention de 10 000 euros complète la dotation pour permettre le financement de formations et d'outils d'évaluation.
La généralisation de ces expérimentations interviendra après leur évaluation. Dans cette perspective, il a été prévu, lors des arbitrages de l'objectif global de dépense du secteur médico-social, que l'assurance maladie apporte un financement pour ces gestionnaires de cas.
Je tiens à souligner que le plan Alzheimer prévoit également dans votre département la création, d'ici à 2012, de six unités d'hébergement renforcé et de vingt-neuf pôles d'activité et de soins pour les malades d'Alzheimer pour un total de 3 900 000 euros.
Vous le voyez, monsieur le député, l'État, consacre tous les moyens financiers nécessaires, en Isère comme ailleurs, au bon déroulement de ces expérimentations ainsi qu'au déploiement de services innovants pour faire face à la maladie d'Alzheimer.