Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'emploi, la Martinique connaît une situation économique très difficile, due à la fois à la crise économique mondiale et aux différentes crises que nous avons connues sur le plan social. Les entreprises les plus touchées sont les TPE ou les PME, qui représentent, je le rappelle, 90 % des entreprises locales. La crise a entraîné une perte sèche d'environ 10 000 emplois, ce qui porte le nombre de chômeurs à la Martinique à 45 000, soit 25 % de la population.
Des dispositifs sont mis en place par les institutions locales mais je souhaiterais savoir quels mécanismes d'accompagnement sont susceptibles d'être mis en oeuvre et quel bilan le Gouvernement dresse de l'intervention d'Oséo et de l'Agence française de développement en Martinique.
Par ailleurs, des associations très importantes jouent un rôle fondamental, notamment en matière d'économie sociale. Quelles contributions peuvent être apportées et peuvent-elles notamment bénéficier de mesures d'accompagnement ?
L'activité touristique n'échappe pas à la crise. Nous sommes passés de 1 million de touristes par an à moins de 400 000. Existe-t-il des dispositifs particuliers, d'autant que nous sommes touchés par « l'effet chlordécone » ? Comment l'État peut-il accompagner les institutions locales pour la commercialisation de la distillation martiniquaise ?
Le chlordécone a des effets collatéraux. Ainsi, le préfet de la Martinique a pris la décision d'arrêter la commercialisation de produits venant de la mer. Quelles mesures sont prises pour compenser ces pertes financières très importantes ?
Enfin, les conditions de mise en oeuvre du RSTA et du régime fiscal qui lui sera applicable risquent, du fait de certaines dispositions, de faire perdre à certains bénéficiaires une partie de leur pouvoir d'achat. Des mesures de compensation sont-elles prévues pour ces familles ?