Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme, mes chers collègues, sachant le Gouvernement très impliqué dans la protection des populations et de l'environnement contre les risques technologiques, j'appelle son attention sur le dépôt de carburant classé Seveso II de Villeneuve-le-Roi.
Situé dans l'axe de la piste n° 3 de l'aéroport d'Orly, le dépôt est survolé chaque année à très basse altitude par plus de 100 000 avions. Un Airbus de la Tarom a d'ailleurs failli s'écraser dans ce secteur.
Il se trouve par ailleurs en zone inondable, juste en amont de la zone de captage de l'usine des eaux de Choisy-le-Roi, et à moins de cinq cents mètres des quartiers résidentiels et des équipements scolaires, de sorte que plus de 6 000 Villeneuvois et 1 400 salariés travaillant à proximité sont inclus dans son périmètre de dangerosité. En outre, des centaines de camions-citernes parcourent chaque jour ce secteur enclavé.
Dans ce contexte, plutôt qu'un plan de prévention des risques technologiques, une relocalisation du dépôt serait la meilleure garantie pour la population et l'environnement. La relocalisation fait partie des objectifs stratégiques de l'opération d'intérêt national Orly-Rungis-Seine-Amont, que mène le Gouvernement. La population et la municipalité villeneuvoises la réclament d'ailleurs depuis plusieurs années.
Ce secteur, comme celui de Vitry, où se situe un autre dépôt de carburant Seveso, a vocation à être revalorisé dans le cadre de l'OIN et du Grand Paris. Avec l'OIN, nous avons donc proposé que ces dépôts Seveso soient relocalisés sur un site d'accueil commun, en bordure de l'emprise aéroportuaire d'Orly. Les premières études ont montré que, si cette solution n'est pas à même de diminuer le nombre de personnes concernées par le risque, elle supprimerait du moins la multitude de risques que font peser les sites de Villeneuve-le-Roi et Vitry.
Pouvez-vous, monsieur le secrétaire d'État, confirmer l'engagement du Gouvernement en faveur de la relocalisation ?