Notre choix n'est pas synonyme d'immobilisme ou d'archaïsme. Il ne signifie nullement le maintien du statu quo. Il ne revient pas non plus à accepter une dépendance croissante vis-à-vis de la France hexagonale. Ce n'est pas le choix de l'assistanat ni celui de l'assimilation culturelle.
Ce choix traduit, bien au contraire, la volonté de construire une nouvelle Martinique, active, dynamique, responsable, consciente d'elle-même, valorisant le progrès par le travail, l'effort et la solidarité. Il nous permettra, j'en suis convaincu, de desserrer sans risque le corset qui contraint le développement de notre pays.
Le véritable enjeu de ce débat est la construction d'un projet de société, et non d'un programme électoral qui entasse pêle-mêle routes, logements et ponts. Voici les deux questions fondamentales que nous devons nous poser : tout d'abord, que voulons-nous pour notre pays martiniquais ? Ensuite, quel type de société voulons-nous léguer à nos enfants ?
Ce projet de société n'existe pas. Nous devons le bâtir ensemble, avec le concours de tous : élus, citoyens, acteurs économiques et sociaux, État. Aujourd'hui, nous devons « jouer collectif », au lieu de chercher à satisfaire un besoin ou un intérêt personnel. Je le dis à tous les Martiniquais et à toutes les Martiniquaises.
Pour toutes ces raisons, sans complexe et en toute responsabilité, nous, socialistes martiniquais, appelons les Martiniquais à voter « non » le 10 janvier au passage à l'article 74, et « oui » le 24 janvier à la création d'une collectivité unique, dans le cadre de l'article 73. Nous devons marcher au rythme du peuple martiniquais, avec le peuple martiniquais, pour le peuple martiniquais. (Applaudissements sur divers bancs.)