La prospective en ce domaine sera discutée, j'ose l'espérer, dans le cadre du Livre blanc.
En troisième lieu, que faisons-nous ici si les choix se font ailleurs, comme l'a déjà demandé Mme Adam ? J'entends que l'on évoque une restructuration géographique des armées, au moins de terre et de l'air, que l'on discute de nouveaux rapports avec l'OTAN – lesquels ? –, voire du rôle du Parlement dans la politique de défense. Mais c'est ici qu'il convient d'en parler ! C'est ici qu'est déposée, au sens de la Constitution, la souveraineté populaire. Je saisis bien l'inopportunité d'un débat entièrement public sur les questions de défense, mais les élus du peuple, et à tout le moins les membres de la commission de la défense, pourraient être associés aux réflexions.
Enfin, s'agissant de la gendarmerie, je sais qu'il est question de transférer l'ensemble de ses crédits sous la responsabilité du ministre de l'intérieur à partir du 1er janvier 2009. Comme beaucoup de mes collègues, je suis témoin d'un malaise profond dans ce corps, qui assure des missions difficiles et la permanence de la République sur tous les points du territoire et en tout temps. Je souhaiterais qu'avant cette mutation, ces personnels militaires soient accompagnés et défendus.
Avec mes collègues radicaux de gauche, j'attends, monsieur le ministre, vos réponses. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)