L'argent public servira alors à payer des demandeurs d'emploi, et les navires français seront achetés à l'étranger.
Cette société veut se placer sur des créneaux tels que le nucléaire civil ou la sécurité des bases aériennes, qui sont des activités très éloignées de la construction navale militaire, son secteur phare.
Les déboires actuels d'EADS devraient faire réfléchir ceux qui ont décidé d'ouvrir le capital de DCNS au privé. Ce processus de destruction semble déjà bien engagé, quand on sait que les 120 cadres dirigeants de DCNS ont, l'année dernière, augmenté leurs rémunérations mensuelles de plus de 2 000 euros en six mois.
La même politique antisociale est appliquée pour la Société nationale des poudres et explosifs, la SNPE, et ses filiales. Les dernières déclarations du ministre confirment une absence totale de visibilité sur l'avenir de ce groupe. La faute ne peut plus être renvoyée au voisin : l'irresponsabilité doit cesser, y compris au plus haut niveau de l'État et des organismes de direction des entreprises.
J'ajoute enfin qu'en matière d'industrie d'armement, l'Europe, présentée par les hauts stratèges comme la solution à tous les problèmes, n'existe que pour mieux nous absorber, à l'image d'Airbus. Ce qui se passe aujourd'hui chez ce constructeur aéronautique se passera demain pour l'ensemble des industriels de la défense.
C'est à la vue de ce triste bilan que les députés communistes et républicains voteront contre ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)