Est-on sûr qu'avec ce programme, en termes opérationnels et d'interopérabilité, les choses iront plus loin, et qu'elles iront mieux ? Il est intéressant que la représentation nationale aborde cette question, au moment où l'argent public consacré aux budgets de défense est compté.
La deuxième question que je voulais vous poser concerne la dissuasion. Il est prévu que le missile M51 équipe la totalité des sous-marins, et par conséquent que ceux-ci fassent l'objet de travaux d'adaptation dans les établissements industriels. Ma question est simple : avez-vous l'intention ou non, compte tenu de la performance de ce nouveau missile, et de son importance pour la dissuasion, d'adapter la totalité des bâtiments de manière à ce que la composante sous-marine de la dissuasion soit optimisée ?
Ma troisième question – j'en avais une quatrième, que je ne poserai pas, car je vois une petite lumière clignoter devant moi, monsieur le président (Sourires) – concerne les FREMM. On sait que 17 frégates multi-missions doivent être construites, la première tranche du programme portant sur 8 frégates. Sur les 17 FREMM, 9 devaient servir à la protection terrestre, et 8 à la protection anti-sous-marine.
La découpe de la première tôle a eu lieu en 2007. Garantissez-vous la réalisation de la totalité de la première tranche du programme ? Et comment voyez-vous, compte tenu de l'exercice de revue de programmes dans lequel vous vous êtes engagé, la réalisation de la seconde ?
Je voudrais, pour conclure, rejoindre la préoccupation très forte que Mme Lamour a excellemment exprimée dans son rapport en ce qui concerne la sécurité en mer. Il y a une spécificité française, qui est la coordination des moyens de l'État en mer autour du préfet maritime sur les territoires. Dans l'ensemble des moyens de l'État en mer, la composante marine n'est pas la moins importante. Au moment où le Gouvernement, sous l'égide du Président de la République, affirme sa volonté d'agir pour le développement durable, quelle part pensez-vous que peut prendre la défense, et plus particulièrement la marine – sous l'autorité des préfets maritimes, mais peut-être, par delà leur autorité, sous celle des membres du Gouvernement –, au renforcement de la sécurité en mer ? Celle-ci constitue une grande cause nationale que nous pourrions défendre dans le cadre du Grenelle de l'environnement. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)