Je veux citer trois exemples précis dans ma circonscription et, à moins qu'il n'y règne un microclimat particulier – et vous verrez tout à l'heure que ce n'est pas le cas –, vous pouvez les généraliser et les multiplier.
Soyons précis et concrets. En premier lieu, je citerai le cas d'une société de Vierzon, qui fabrique des presses hydrauliques et qui, à quelques jours près, a évité le dépôt de bilan. Son client, une société suisse, était financé par la Société générale pour l'acquisition d'une machine-outil unique en Europe. Au nom d'une conjoncture économique difficile, de la baisse du chiffre d'affaires de la société en question, la banque s'est retirée – mettant en péril en cascade l'entreprise cliente, le fabricant et les fournisseurs de ce dernier.
Le médiateur de la Banque de France, sollicité par mes soins, s'est entendu répondre par son correspondant au siège parisien de la Société générale que cela ne le concernait pas, car il s'agissait d'un problème entre la filiale suisse de la Société générale et une entreprise suisse. Chacun appréciera !
Deuxième exemple, celui d'une entreprise de la petite commune de Méreau, dans le Cher, spécialisée dans la sérigraphie sur verre et porcelaine : elle rencontre des difficultés de trésorerie ; elle est installée à proximité d'une entreprise appartenant à la même holding, laquelle affiche un chiffre d'affaires en progression de 30 %. Pour poursuivre l'ensemble de ses activités, la holding locale a besoin de 350 000 euros. OSEO et le Conseil régional du Centre garantissent le prêt à hauteur de 35 % chacun, les 30 % restants étant garantis par les dirigeants. Refus de la Société générale, qui se retranche derrière un délai de carence de neuf mois !