Alors que le rôle du Parlement doit être renforcé dans ces domaines, je n'ai pas vu l'ombre du quart d'un progrès dans ce qui nous est proposé ici ou là par le Gouvernement. On nous parle de G 20, de réunions de consensus, mais pour ce qui est des dispositions législatives – c'est-à-dire ce vers quoi on se tourne quand ça va mal – je n'ai rien vu de tel !
Enfin, la question d'une action à l'échelle au moins de l'Europe, sinon du monde, doit être posée. On nous dit que le G 20 ou tel ou tel groupe s'occupe de tout. En tout cas, en Europe, je pense qu'il est effectivement nécessaire de revoir les objectifs de la Banque centrale européenne, qui devraient davantage être tournés vers l'emploi et l'économie. Ces objectifs, d'ordre étroitement monétaire, n'ont, à l'évidence, pas toujours fait la preuve de leur fécondité !
Cette proposition de résolution contient donc, mes chers collègues, un certain nombre de préconisations que nous partageons. Toutefois, la question de la nationalisation a été évoquée. C'est peut-être aller loin et vite ! Nous pensons qu'une participation de l'État dans les banques lui donnerait plus de facilité de contrôle et plus de présence afin de contribuer à la mise en oeuvre des politiques qu'il estime nécessaires. Pour autant, la nationalisation des banques ne doit pas être une fin en soi. Nous ne partageons donc pas pleinement cet objectif. C'est pourquoi le groupe SRC s'abstiendra probablement au moment du vote de cette proposition de résolution. (Applaudissements sur certains bancs du groupe GDR.)