Quant aux autorisations d'engagement, elles passent de 15,6 milliards en 2007 à 15 milliards ; mais, compte tenu de la provision pour la commande du deuxième porte-avions – le PA2 –, on devrait plutôt parler de 12 milliards.
S'agissant du personnel, ce que vous qualifiez de « budget de transition » ressemble plutôt à un exercice d'indécision ; la seule mesure importante est la suppression non de 6 000 emplois, comme je l'ai entendu tout à l'heure, mais de 13 000, puisqu'aux 6 000 emplois réels s'ajoutent 7 000 emplois non financés. Bien que vous montriez davantage de discrétion, vous vous situez en fait dans la continuité de votre prédécesseur, qui avait ouvert la voie l'an passé !
Cette année, vous évoquez, comme gisement de réduction d'effectifs, les « fonctions de soutien et d'administration ». Trois remarques s'imposent.
Tout d'abord, les parlementaires ignorent tout de la logique ultime de cette mesure, hormis la référence – entendue tout à l'heure encore – au slogan du remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Or, comme nous le savons tous dans cet hémicycle, les armées sont les seules administrations qui ont déjà perdu la moitié de leurs effectifs depuis dix ans, du fait de la suspension de la conscription.