… puisqu'il passe de 537 millions en 2007 à 533 millions seulement. Pour un pays comme le nôtre, qui a pour ambition de figurer au premier rang des nations capables de s'imposer sur la scène internationale, une telle prudence budgétaire est difficilement compréhensible.
Certes, celle-ci a des explications techniques, notamment le reformatage des effectifs de la DGSE. Mais enfin, il faut regarder les choses en face : les services de renseignements britanniques et allemands comptent respectivement 13 000 et plus de 16 000 personnes, alors que nous en avons 9 500. Avec 4 400 fonctionnaires, la DGSE n'atteint même pas le niveau du service britannique chargé des écoutes, qui emploie plus de 5 000 agents.
Ces données objectives nous obligent à nous poser quelques questions. La refonte de notre dispositif de défense, qui fera prochainement l'objet d'un Livre blanc, ne pourra pas faire l'impasse sur la question de la place que nous voulons donner à nos services de renseignement, qu'il s'agisse des personnels ou des moyens techniques. Dans le domaine de l'observation et des communications, nous disposons, notamment avec les dispositifs Hélios et Syracuse, de moyens qui sont parmi les meilleurs que l'on puisse imaginer. Mais en matière de renseignement électromagnétique, dont on connaît l'importance dans la lutte contre le terrorisme, nous sommes très pauvres.