Or, à la différence des États-Unis, l'Europe ne dispose d'aucune législation de protection. Toute notion de défense doit inclure l'intelligence économique.
Quant aux dangers, ils consisteraient à modifier le positionnement de la France en l'alignant sur la politique du Président Bush, réduisant ainsi le capital de confiance que notre pays a accumulé tout au long de la Ve République auprès de nombreux peuples.
S'agissant de la Russie, pourquoi soutenir la provocation de l'administration américaine, qui vise à installer des systèmes antimissile à ses portes, la poussant à renoncer au traité de réduction de forces conventionnelles en Europe ? Notre continent vivait paisiblement et n'avait pas besoin de cela.
En ce qui concerne l'Iran, pourquoi une telle gesticulation à l'heure où M. Prodi annonce que l'Italie n'acceptera jamais une agression militaire contre ce pays ? Au reste, fort peu de parlementaires dans cet hémicycle soutiendraient cette dangereuse aventure. Il est temps de comprendre que M. Ahmadinejad ne représente pas plus le peuple iranien que M. Bush l'avenir de l'Amérique. (Murmures sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)