Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, chacun sait que ce budget est un budget de transition. Déjà, nos pensées se tournent vers le futur. Nous sommes à la fin d'une loi de programmation militaire qui a été financée, mais dont les orientations n'ont connu aucune révision. Un Livre blanc s'annonce, mais est-ce la bonne méthode ?
Une pensée militaire redéfinie tous les quinze ans, des lois de programmation très rigides qui se succèdent tous les cinq ans : pour une fois, nous pourrions, me semble-t-il, nous inspirer de nos amis britanniques et américains qui, avec leur Strategic Défence Review, révisent leurs analyses et leur doctrine tous les quatre ans. La bonne formule consisterait sans doute en une loi de programmation militaire glissante sur cinq ans, révisée tous les trois ans.
Je laisserai le débat éclairer certains aspects financiers de ce budget. Pourquoi aux 2 % du PIB souhaités par le Président de la République le Gouvernement répond-il par 1,61 %, selon la référence OTAN, voire 1,65 % selon certains spécialistes ?