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Intervention de Jean-Michel Fourgous

Réunion du 14 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Fourgous, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du plan pour l'environnement et la prospective de la politique de défense et pour l'équipement des forces :

En tout cas, nous sommes prêts à aborder un jour le sujet !

Outre les relations classiques avec les entreprises qui proposent des biens et des services, les armées nouent, depuis quelques années, des partenariats portant sur des prestations plus ambitieuses avec des prestataires privés. Je citerai pour mémoire l'externalisation de la mise à disposition des avions école de la base aérienne de Cognac, qui s'inscrit dans un cadre global et vise à optimiser le cursus de formation des élèves pilotes de chasse et de transport. Cette externalisation permet des gains financiers substantiels, notamment par l'amélioration de la disponibilité des appareils. Elle permettra d'économiser 35 % du coût de l'activité en régie.

J'en viens à un autre projet prometteur : la signature d'un contrat avec une société prestataire de services, qui mettra un certain nombre d'heures de vol à la disposition de l'école de pilotage d'hélicoptères de Dax. Le remplacement des hélicoptères militaires anciens par un parc privé plus moderne, outre le gain de sécurité, doit conduire à de substantielles économies – c'est important, quand le déficit budgétaire atteint 40 milliards –, les hélicoptères de dernière génération étant moins coûteux en entretien et en carburant.

Votre rapporteur considère que ces partenariats doivent être développés, pour le plus grand profit des finances publiques et de l'emploi. Le transfert au secteur privé de risques habituellement assumés par l'État – en matière de construction et d'entretien, par exemple – permet d'envisager une meilleure responsabilisation des différents acteurs.

L'intelligence économique joue un rôle fondamental chez la plupart de nos alliés. Ainsi, les Américains possèdent dix-sept agences dans ce secteur. Votre rapporteur ne peut que regretter que la culture du renseignement et de l'aide économique ne soit pas, en France, aussi développée que chez nos concurrents. Chez nous, d'ailleurs, l'expression « renseignement économique » effraie. Tant de choses font peur dans notre pays ! Certains mots, par exemple, sont bannis.

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