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Intervention de Jean-Jacques Candelier

Réunion du 3 décembre 2009 à 9h30
Mesures urgentes pour le logement — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Monsieur le président, certains orateurs qui étaient inscrits dans la discussion générale n'ont pas parlé : nous avons donc encore du temps !

Comme mes collègues du groupe GDR, je déplore l'absence de débat. Ces journées de dupes reflètent bien la volonté de la majorité de régler les affaires du pays de façon unilatérale et autoritaire. Une telle situation donne une mauvaise image de sa conception de la démocratie.

La situation du logement en France est très alarmante. C'est une préoccupation constante des Français, qui souffrent de la pénurie de logements sociaux, d'une inadaptation des logements et de prix trop élevés. Combien de nos concitoyens viennent, dans nos permanences, nous demander des logements ? Dans le Douaisis, dont je suis l'élu, il manque actuellement près de 10 000 logements, et ce ne sont pas les lois votées par l'UMP qui permettent de faire face à cette situation. Nous prenons donc nos responsabilités en proposant des mesures d'urgence pour répondre aux besoins élémentaires et garantir la dignité humaine. Nous nous opposons au tout-marché, que prône le Gouvernement, et défendons une politique qui réponde vraiment aux besoins et développe un véritable service public du logement pour tous. Nous devons interdire les expulsions des personnes en détresse sociale, limiter le prix du loyer à 20 % des revenus, alors que cette charge représente actuellement 30 %, et rétablir dans sa forme originelle la participation des employeurs à l'effort de construction. Voilà des mesures utiles.

Le comité chargé du suivi de la loi sur le droit au logement opposable, portée par Nicolas Sarkozy, lui a demandé solennellement de procéder à des réquisitions de logements vacants. C'est une question épineuse pour la droite et les nantis, mais pas pour les députés communistes. À la fin du mois de juin, 7 200 familles en grande précarité n'avaient pas obtenu de logement dans les délais prévus par la loi DALO. Fin septembre, les chiffres étaient pires : 9 780 ménages éligibles n'avaient pas de logement. Face à l'aggravation de la situation des mal logés, pour respecter le droit au logement, il faut réquisitionner les logements vides et appliquer le droit de préemption des préfets. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

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