Mes chers collègues, une semaine avant d'entamer l'examen du projet de loi relatif à l'entreprise publique La Poste et aux activités postales, adopté par le Sénat, nous accueillons aujourd'hui M. Jean-Paul Bailly, président du groupe La Poste depuis 2002, avec ses collaborateurs, afin qu'il puisse répondre à nos questions sur ce texte.
Je voudrais lui dire combien j'apprécie le travail qu'il a fait à la tête de cet établissement. C'est lui qui a mis le Gouvernement sur la voie des réformes que nous entreprenons. Il a demandé, il y a plus d'un an, des fonds propres supplémentaires afin que La Poste puisse se développer et se moderniser avant l'ouverture totale à la concurrence, le 1er janvier 2011. Le Gouvernement a ensuite chargé M. François Ailleret de présider une commission sur l'avenir de La Poste, à laquelle ont participé M. François Brottes, M. Jean Dionis du Séjour, M. Daniel Paul et M. Jean Proriol, que nous avons désigné comme rapporteur du projet de loi. Cette commission a conclu à la nécessité de trouver 2,7 milliards pour financer le développement de La Poste.
Avant de vous passer la parole, monsieur le président, permettez-moi de formuler une réflexion et une question.
La loi de 2005 comporte une disposition que plusieurs d'entre nous avions mise au point, imposant qu'il n'y ait pas plus de 10 % de la population d'un département à plus de cinq kilomètres et vingt minutes de trajet automobile d'un point de contact. Cette approche me paraît plus efficace et plus souple que celle qui a été retenue par nos collègues sénateurs, consistant à fixer dans la loi un nombre précis de points de contacts – 17 000, en l'occurrence.
Nous sommes, tout comme vous, très favorables à l'actionnariat salarié. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur la manière dont fonctionnera le système en dehors de toute cotation en bourse ? Comment le prix des actions sera-t-il réévalué ? A qui pourront-elles être vendues ? Quand et combien comptez-vous en distribuer ?