Le fait de confier « à l'aveugle » la numérisation à un opérateur privé ne risque-t-il pas d'entraîner la paupérisation de l'offre culturelle, celle-ci pouvant être liée à des contenus publicitaires ? Si la culture numérique prend une part de plus en plus grande – elle devrait passer de 0,5 à 3 % – dans la diffusion de l'écrit, il convient de préserver, que le partenaire soit public ou privé, la diversité qui fait la richesse de la production culturelle française, notamment dans le domaine de l'écrit.
La représentation nationale et le ministère doivent faire en sorte que la production soit respectée dans son intégralité car celle-ci est très riche – je pense en particulier à l'édition de livres de culture régionale –, afin que les petits éditeurs – qu'ils soient parisiens, comme la librairie José Corti, qui a édité Julien Gracq, l'un des plus grands écrivains du siècle dernier, ou provinciaux comme Hubert Nyssen avec Actes Sud – puissent survivre, même si la culture numérique est de plus en plus présente.