Je souhaite revenir sur l'amendement n° 38 , qui se trouve supprimé par l'amendement n° 1 que vient de déposer le Gouvernement en seconde délibération.
L'amendement n° 38 participe du principe constitutionnel de précaution. Si tout le monde est d'accord pour soutenir l'objectif de construire de nombreux logements sociaux en Île-de-France – 70 000, voire plus si possible –, tout le monde s'accorde aussi pour dire qu'il n'est pas nécessaire de les construire dans des endroits où l'environnement est dégradé.
« Ne reproduisons pas les erreurs du passé » a dit à de multiples reprises notre collègue, élu de Sarcelles. Dans le passé, en effet, nous avons construit beaucoup de logements sociaux sur des terrains délaissés au bord des autoroutes ou du périphérique à Paris. Vingt ans après, nous avons constaté que ces logements étaient source de difficultés pour une population déjà fragilisée.
Nous avons construit l'aéroport de Roissy à proximité de zones urbaines, que nous avons continué de densifier. Vingt après, nous devons mettre en place des dispositifs d'insonorisation, pour éviter que la population ne vive dans de trop mauvaises conditions.
Nous sommes d'accord pour construire des logements sociaux, mais pas dans des zones de nuisances aériennes fortes.