Monsieur Gaubert, que l'on ne se méprenne pas non plus sur le ressenti de la population qui vit autour de ces jeunes femmes portant le voile intégral. Sur les marchés de nos banlieues, elles se font souvent prendre à partie. Les autres femmes les appellent « Belphégor » ! En l'occurrence, on leur dit : « Retire ça, car ce que tu ne vois pas, c'est que ça attire les photographes et les télévisions ! ».
Je crois vraiment que, si l'on fixe des règles, il faut que celles-ci s'appliquent à tous. Si l'on a légiféré sur le voile à l'école, c'est en grande partie à la demande des chefs d'établissements scolaires et des instituteurs. Ils considéraient qu'on ne pouvait pas faire trente-six règlements différents et avaient demandé notre aide.
Tout le monde doit y mettre du sien. C'est ce que j'ai dit à l'Alliance, à Merkaz Hatorah ou ailleurs. À Clichy-sous-Bois, il y a plusieurs communautés et on a pu dire à l'une d'entre elles de faire attention ; maintenant, certains portent des casquettes à la place des kippas et les fidèles n'ont plus à entrer dans la synagogue en passant par la cave, comme on l'avait montré au chef de l'État, mais en empruntant la porte normale.
Il faut aussi que l'on sache que l'on fait beaucoup pour les quartiers. Par exemple, dans la ville voisine de la mienne, la dotation de solidarité urbaine a augmenté de 472 % en trois ans ! Il faut aussi à un moment que l'on dise qu'en France, on fait beaucoup pour la politique de la ville.