Le secrétaire d'État nous a expliqué que tout ce qu'avait proposé la région Île-de-France manquait d'ambition. Apparemment, cependant, tel n'était pas l'avis de l'État jusqu'à l'élection présidentielle de 2007. Après l'élection de Nicolas Sarkozy, tout le travail effectué pendant plusieurs années par ceux qui avaient soutenu l'action du Président Chirac, du préfet de la région Île-de-France de l'époque, et participé grandement à la refonte du schéma directeur de la région, n'a donc plus eu d'objet.
Cela peut faire sourire dans la mesure où les premières attaques contre la rénovation du SDRIF et la vision qu'elle portait avaient été engagées par Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'intérieur, dans un discours qu'il avait prononcé à Roissy-Charles de Gaulle. Il s'était opposé à toute possibilité d'aménagement décidée, non pas par l'État, mais par les élus régionaux, quelle que soit la majorité du conseil régional.
Ainsi que cela a été rappelé hier par Gilles Carrez, le législateur, il y a quelques années, a décidé que l'aménagement devait se traduire dans le SDRIF, et celui-ci a été confié à la région Île-de-France dans une loi présentée par Charles Pasqua, ministre de l'intérieur de l'époque. Voulez-vous remettre en cause cette décision ? Si tel n'est pas le cas, les objectifs visés par le présent texte doivent être cohérents avec ceux du SDRIF.
Monsieur le secrétaire d'État, de deux choses l'une : soit vous considérez que le SDRIF, quels que soient son contenu, la majorité en place à la région, les débats avec les citoyens, les collectivités locales, n'a pas à être pris en compte ; soit vous pensez que tel ne doit pas être le cas et vous acceptez notre amendement.