L'amendement n° 68 a pour objectif d'affirmer, à l'article 1er, que le réseau de transport public du Grand Paris constitué des infrastructures affectées au transport public urbain de voyageurs doit s'articuler avec les infrastructures prévues par le plan de mobilisation des transports arrêté par le syndicat des transports d'Île-de-France. Ce plan, proposé par la région Île-de-France et voté dans tous les conseils généraux concernés, prévoit un investissement de 18 milliards d'euros, dont 12 milliards d'euros pris en charge par l'ensemble des collectivités d'Île-de-France, une participation de l'État étant attendue à hauteur de 6 milliards d'euros. Il a pour objet de répondre aux urgences en matière de transports, à la réalité des déplacements en Île-de-France, bref, à ce qui constitue la préoccupation quotidienne de millions de Franciliens, monsieur le secrétaire d'État.
Comment évoquer les infrastructures affectées au transport public de voyageurs sans tenir compte des priorités en matière d'investissement, qui font consensus dans l'ensemble de l'Île-de-France ? Il est en effet essentiel de procurer une meilleure qualité de vie aux Franciliens, ainsi qu'une meilleure productivité aux entreprises présentes sur notre territoire ; l'essentiel des transports en Île-de-France est constitué par les trajets entre le domicile et le lieu de travail, les transports entre deux lieux de travail ne représentant que 3 %.
Faire figurer dans l'article 1er le plan de mobilisation des transports de la région Île-de-france vous donnerait l'occasion, monsieur le secrétaire d'État, de vous réconcilier avec l'ensemble des élus locaux qui ont donné leur avis et indiqué quelles étaient les priorités d'investissement dans les transports pour répondre aux préoccupations des salariés et des employeurs franciliens, ainsi que des grands réseaux de transport régional et leur connexion aux réseaux de transport national et international.