Mesdames, messieurs les députés, je tiens tout d'abord à vous remercier pour la manière franche avec laquelle vous avez exprimé vos positions personnelles ou celle de votre groupe pendant les quelque huit heures que nous venons de passer ensemble.
Je tiens à remercier tout particulièrement M. Muselier, Mme Ameline et M. Brottes d'avoir témoigné de ce que ce projet ne concerne pas uniquement les élus franciliens, manifestant ainsi une adhésion commune et globalement transpartisane aux défis énoncés par le Président de la République le 29 avril au Palais de Chaillot, même si des désaccords apparaissent quant à la manière de les relever.
Nombre d'orateurs ont également affirmé sans ambiguïté qu'ils étaient heureux que l'État s'intéresse à nouveau à l'Île-de-France. M. Gougeon avait raison hier quand il citait Jean-François Gravier : son oeuvre a été trop longtemps le livre de chevet de nombre de nos décideurs.
Au-delà de ces deux points, de nombreuses questions ont été soulevées. Nous aurons l'occasion de les clarifier lors de la discussion des articles de ce texte qui, comme l'a bien résumé M. Lagarde, définit les dispositifs fondamentaux et les outils juridiques permettant de réaliser progressivement et dans le temps le Grand Paris.
En préliminaire, je remarque, mesdames, messieurs les députés, que vous avez presque tous débuté vos interventions en évoquant la « ville-monde ». Je me souviens de la surprise que j'ai suscitée lorsque, en février dernier, j'ai employé ce terme pour la première fois dans un conseil des ministres. Je constate qu'aujourd'hui cette notion de Paris, de Grand Paris ville-monde à rayonnement international s'est imposée sur tous les rangs.